En juin 2023, la collaboration entre Repro Justice Congo et Women Power DRC a entrepris une mission transformative pour révéler les récits inexprimées des femmes et des filles déplacées vivant dans les camps de Bulengo et Kanyarucinya, à l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC). Cette initiative révolutionnaire visait non seulement à créer un sanctuaire où ces femmes pourraient briser le silence, mais aussi à mettre en lumière leurs luttes quotidiennes et leurs besoins.
S’aventurant au cœur de l’adversité, l’équipe courageuse a relevé le défi d’encourager les femmes et les filles, qui avaient enduré les horreurs de la violence, à partager leurs histoires. Ces récits ont révélé des menaces massives de viol, l’exploitation sexuelle, la violence basée sur le genre, les avortements non sécurisés, les accouchements sans assistance médicale, l’accès limité aux services de lutte contre le VIH, et la pauvreté menstruelle omniprésente.
Impassibles face à l’ampleur de ces récits, les équipes ont mené plus d’une centaine d’entretiens, tissant la résilience et l’espoir de ces survivantes en une puissante narration encapsulée dans le livret intitulé « Contes de résilience et d’espoir pour les femmes déplacées qui ont survécu à la violence sexuelle à l’Est de la RDC. » Ces récits ont souligné de manière poignante les luttes profondes que ces femmes ont affrontées pour accéder à des informations et services vitaux en matière de santé sexuelle et reproductive, liés à leurs droits fondamentaux.
Suite à cette collecte poignante de récits, une réunion stratégique de plaidoyer s’est déroulée, attirant l’attention des autorités locales et provinciales. Au cours de cette session transformatrice, les résultats et les recommandations ont été présentés, permettant aux femmes et aux filles déplacées de prendre la parole. Leurs voix ont résonné, appelant le gouvernement à mettre en œuvre des mesures pour améliorer leur situation, notamment dans le domaine de la santé sexuelle et reproductive.
Lors de la réunion, les participantes ont exprimé avec passion leurs préoccupations, exhortant le gouvernement à prendre des mesures immédiates pour garantir la sécurité des femmes et des filles dans les camps de déplacés.
Cet appel visait à atténuer la violence sexuelle et l’exploitation qui ravagent leur vie tout en plaidant pour l’accès à des informations et services cruciaux en matière de santé sexuelle et reproductive. Un problème pressant a émergé lors des discussions — l’accès limité à l’avortement sécurisé. La stigmatisation et les barrières financières ont été révélées comme les forces motrices poussant les femmes et les filles à recourir à des pratiques d’avortement non sécurisées, mettant ainsi leur vie en danger. La nécessité d’une intervention urgente pour démanteler ces obstacles est devenue un cri de ralliement, exhortant le gouvernement à prioriser le bien-être et les droits de ces survivantes résilientes.
Dans le sillage de cette réunion de plaidoyer, un nouveau chapitre se dessine dans la narration des femmes déplacées à l’Est de la RDC. Le cri de ralliement « Résilience Montante » résonne à travers les camps, alors que ces femmes et ces filles se tiennent unies, pleines d’espoir et renforcées, sachant que leurs voix sont devenues une force de changement.